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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 10:46

drapeau-Europe.jpgCa y est on est fixé. Ils sont 10 sur les starting block. Il n’en restera qu’un seul le 6 mai. Avant cela, 8 sur les 10 disparaitront le 22 avril. En se battant comme des chiffonniers… Euhhhhh non comme des Catcheurs, vous savez, le sport où le gagnant est connu d’avance. C’est un moment privilégié où enfin vous pouvez vous faire entendre, dire ce que vous pensez, débattre, vous exprimer et faire bouger les lignes… Ce que je fais allègrement car nous sommes encore libre de le faire que je sache…  Moi ce qui m’inquiète, ce ne sont pas ces 10 zozos mais l’avenir de l’Europe. Eh oui que vaudrait-on, repliés sur nous même, sans l’Europe ? Et que faudrait-il faire pour que nous sortions de ce piège dans lequel nous sommes ?

Qu’est ce que certains nous proposent ? Revenir au Franc, fermer à nouveau nos frontières, privilégier l’origine française. Pfffffff…. Et puis quoi aussi. Le franc. Hormis le fait que ce soit hautement improbable, vous croyez quoi ! Que nous retrouverons les prix de 2002 ? Loupé !! si cela devait être le cas, le petit noir vous couterait entre 12 et 15 francs, la baguette 6,5 francs et la salade entre 8 et 10 francs. Et ceci n’est qu’un exemple. Les frontières ? Ah oui parlons-en, le candidat qui prône cela préfère embaucher des douaniers que des profs… Soyons lucide. Et la préférence française, je ne préfère même pas en parler… Messieurs dames, vous pouvez commencer à supprimer vos amis dans votre calepin. Il vous en restera encore beaucoup après ? Eh oui comme le temps qui passe est inéluctable, le monde est interconnecté et vous ne pouvez rien y faire. On ne peut plus revenir en arrière. Vous le voyez bien quand les US s’enrhument, ils contaminent l’Europe qui attrape la grippe. Et l’Europe dans tout ça. Eh bien on ne pourrait rien faire, car nous sommes tous liés sauf si nous adoptions la politique de la Corée du Nord. Et encore ils profitent à fond de l’aide alimentaire Internationale. C’est ça que vous voulez ?

Mais alors si un retour en arrière n’est plus possible, cela veut dire que l’on doit supporter de rester dans l’Europe ? Eh bien oui, et si on veut émerger face aux futurs géants que sont la Chine, l’Inde ou le Brésil, il faut s’en donner les moyens.

L’Europe est considérée par les autres pays comme une entité à part entière. Les négociations économiques ne sont plus du ressort de chaque pays. Non, tout passe par l’Europe et nous devons suivre. Par contre politiquement, nous ne sommes même pas foutu de parler d’une seule voix. Et ce n’est pas uniquement dans la diplomatie. C’est aussi le cas dans la défense des intérêts des autres nations de l’Europe comme… la Grèce par exemple. C’est comme si le Président de la République décrétait que la Corse devait se sauver toute seule et la laisser complètement tomber. Vous imaginez ? Si l’on veut survivre, il faut plus qu’une association de malfaiteur, tirant perpétuellement la couverture à soi, en pensant qu’il va prendre le dessus sur ses voisins.  L’Europe doit passer à la vitesse supérieure… Etre une vraie nation, et non une entité économique. Si, pendant une période l’ascenseur social européen à permis d’intégrer et de faire prospérer le Portugal, l’Espagne, l’Irlande et même la Grèce, les politiques libérales successives ont mis en place un politique de liberté ah ça oui mais de vraies inégalités. Au lieu de mettre en place des organes européens pour permettre à tous les citoyens d’avoir les mêmes critères de convergences, afin de suivre, d’aider et de permettre à chacun de se mettre au même niveau que les autres, on a juste mis une couche en plus sans savoir si tout cela était adéquat avec ce qui existait déjà…  Et voilà où nous en sommes : dans la merde !

 Pour conclure, revenons à l’idée initiale de l’Europe. S’ouvrir pour créer des relations commerciales et s’entraider chacun dans son développement pour éviter la montée des extrémismes. Le Grand Charles doit se retourner dans sa tombe. Et dire que ce sont exactement ceux qui se disent son héritier qui ont provoqué ce bazar.  Et en contrepartie on a quoi ? Des Européens ingrats qui pensent que tout doit être détruit pour revenir au passé.  Donc, après ces éléments, vous savez pour qui il ne faut pas voter. Pesez bien le pour et le contre. Arrêtez de penser que la Grèce, inventeur de la Démocratie, de la République et berceau de l’Europe sera le fossoyeur de celle-ci. On doit au contraire tous se serrer les coudes, et, avec un petit effort, permettre à nos cousins Grecs de repartir sur de nouvelles bases. Car si on vous supprimait la moitié de votre salaire et qu’on vous demandait de payer le double d’impôt, vous feriez quoi vous ?

 

 

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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 18:45

mademoiselle.gif« Mademoiselle» : dis comme ça, ce terme aurait l’air aussi anodin qu’inoffe nsif… Romantique, presque poétique… Pour autant, dans la vraie vie, s’il peut sembler approprié pour une jeune fille de 14 ans, il apparaît tout à fait déplacé pour une jeune femme de 40… Par chance, les assos Osez le féminisme ! et Les Chiennes de garde ont eu gain de cause le 21 février dernier : banni soit le «mademoiselle» des formulaires administra tifs, que madame soit la règle. Votre nouvelle amie Liz Terreau s’en réjouit : que l’égalité soit !

 

 

Imaginez  donc cette scène de rue, a priori cordiale, où un homme, la cinquantaine bien tassée, vous croise et vous demande – par hasard, on ne sait jamais, pour peu qu’à bout de souffle ou à bout tout court vous tombiez d’extase dans ses bras, non mais on ne sait jamais, sur un malentendu – «Madame ou mademoiselle, on ne sait plus de nos jours !» Tout est dit, le malheureux, tout perdu qu’il est de ne pas voir bague à votre doigt tente le coup, le tout pour le tout ! À cela aucune amabilité, au contraire, la preuve d’un volonté dominante, d’une distinction irrévocable, d’une séparation acquise et réclamée comme un dû… S’il vous avait demandé à la volée : «mais tu es libre ou mariée ?», vous eûtes certes réagi d’une tout autre manière, vous eussiez été interpellée dans votre amour propre, blessée par tant d’orgueil, mais avec un vague mademoiselle tancé en deux secondes, point de doute, point de remise en cause, ceci est un droit que nous lui devons ?!?!?!?!

Que nenni, Liz Terreau s’y oppose !

Archaïsme aussi populiste que machiste, bien ancré dans les usages et donc indécrottablement attaché au statut de la femme, ce mot si banal semblait voué à de nombreuses années de belle et paisible vie (même dans le cœur des femmes, habituées qu’elles sont à cette coquetterie redoutable). Il bafouait pourtant sans compter l’évolution chronique des mœurs et des usages : mariage, divorce, familles monoparentales, Pacs, concubinage, vies séparées, homosexualité… à quelle réalité peut-il bien correspondre aujourd’hui ?

Poser cette question à une femme de 40 ans, qui peut avoir vécu trois longues vies, avec ou sans hommes, avec ou sans femmes, avec ou sans enfants, est-il réellement adapté ? Et après tout qu’importe quelle ait été sa vie ? Madame ne devrait-il pas tout bêtement s’appliquer dès l’âge de 18 ans ? Sinon quand ?

Si ce n’est à craindre l’appauvrissement de la langue française, je ne vois pas bien quel argument une femme pourrait bien opposer à ce mini pas vers une égalité encore très lointaine…

Je loue la «bravitude» de ces associations qui luttent pour nous sans que nous en soyons un temps soit peu conscientes, qui amassent peu à peu le fruit de l’égalité pour que nos chemins puissent un jour avoisiner les parallèles…

D’autres combats seront bien sûr à mener : égalité professionnelle, parité dans les sphères économiques et politiques, lutte contre le renouveau du machisme toutes catégories confondues et le retour «préconisé» de la femme à la maison en temps de crise, reconnaissance de l’homosexualité féminine au même titre que la masculine…

Liz Terreau sème, Liz Terreau récolte, le vent, l’air du temps, pour un instant… Liz Terreau sème, Liz Terreau récolte le bon sens, le bien vivre ensemble, sans heurt, sans creuser de nouvel écart… car pas à pas, on n’en reviendra pas !

 

À noter : Le nom d’épouse disparaît aussi au profit du «nom d’usage», et le nom de jeune fille est remplacé par le «nom de famille». On peut enfin se dire aujourd’hui que la femme n’appartient plus à l’homme ! Ouf !

 

Quelques liens pour aller plus loin :

http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/02/21/mademoiselle-disparait-des-formulaires-administratifs_1646538_3224.html

 

http://www.20minutes.fr/societe/794690-madame-mademoiselle-petits-riens-font-sexisme-ordinaire

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 01:09

Agenda-sarko.jpgSempé et Gosciny ont été bien inspiré le jour où ils ont créé le personnage du Petit Nicolas. Ils ne savaient pas que 50 ans après, leur personnage de BD allait devenir Président de la République. 5 ans après le début de son « Règne » nous avons pris au moins 50 ans dans la vue. Non, nous n’avons pas vieilli (quoique je me fais des cheveux blancs pour ce qu’il me reste) mais plutôt 50 ans en arrière sur les institutions, les lois sociales sans parler de la politique familiale et encore moins culturelle. Cela mérite une énumération à la Prévert car ces régressions partent tellement dans tous les sens, qu’il est impossible de l’organiser en un plan en 2 parties. Malgré tout, je vais tenter de vous  pousser un coup de gueule car la saison des élections est ouverte à tous.

 

Qu’est ce que Nico a fait pour vous aujourd’hui ? C’est La Question qu’il faut se poser avant d’aller voter. Je vais vous rafraîchir les idées si cela était nécessaire. La retraite à 67 ans, la montée (directe ou indirecte) du Front National, la mise en avant du Bling Bling, la TVA sociale et pour continuer dans les inégalités flagrantes, le bouclier fiscal et surtout l’augmentation de son salaire de 140 %. Dans la partie la moins visible la remise en cause de l’école maternelle, la suppression des postes d’enseignants et du personnel péri scolaire, la baisse des subventions pour les monuments et  les musées… J’arrête là j’en peux plus !!! Vous voulez du positif. Ok, il a sauvé la France d’une crise systémique en 2008. Mais ça tout Président non suicidaire l’aurait aussi fait. Il a créé la prime dite Sarkozy, imposant aux entreprises ayant augmenté le montant de ses dividendes à verser EUR 1 000.00 à chacun de ses salariés. Dommage pour les fonctionnaires, les retraités  et les salariés qui ne bossent pas dans une entreprise cotée en bourse ou pour lesquels les dividendes n’ont pas augmenté. Et cerise sur le gâteau, la prime de EUR 1 000.00 est devenue une prime au rabais donc foutaise elle a fondu comme neige au soleil.

Bref, désolé de vous décevoir s’il y en avait encore qui croient que ce petit homme pouvait encore être leur sauveur. Perso je le trouve très sournois et capable de faire de la contre performance pour plomber son successeur.

Est ce que vous vous souvenez d’un groupe terroriste qu’on Appelait AZF ? Février 2004 notre cher Président Chirac est en très mauvaise posture et je suppose que les RG mettent en garde notre Ministre de l’Intérieur (Nicolas Sarkozy) d’un risque imminent de révolte en France. Comment ressouder ces révolutionnaires du dimanche, à les amener à se mobiliser  pour soutenir leur Président ? Il suffit d’inventer un groupe terroriste qui va s’en prendre à un bien National : la SNCF…. Et  pour continuer le roman dans les médias, complètements bernés, on met des petites annonces dans certains journaux où Suzy et le Gros loup sont en plein roman d’espionnage et en pleine transaction financière. Non mais !! Vous ne trouvez pas ça gros d’autant que depuis, on en entend plus parler… Et notre cher DSK, qui soit dit en passant, n’est pas blanc comme neige je vous l’accorde,  mais dont tout ce déballage commence à sentir mauvais côté politique, vous ne trouvez pas ?

Dans ces conditions, notre Cher Nico ne pourrait-il pas pourrir la situation un peu plus d’ici les élections se sachant complètement grillé ? Histoire de mettre un peu d’harissa dans le début de la mandature du prochain Président de la République française. J’espère  que vous êtes arrivé à la fin de cet article et que vous commencez à vous poser la bonne question…  Ne vous arrêtez pas à la braguette un peu gonflée de certains présidentiables mais regardez aussi votre avenir en direct. Certes, personne n’est à l’abri de la fourberie de certains candidats, mais le masque de quelques uns est tellement mal ajusté qu’il ne laisse aucun doute sur leurs intentions. Donc  je vous en prie, pesez bien le poids du bulletin avant de le mettre dans l’enveloppe et vous en débarrasser dans l’urne. A bon entendeur… Bonne Saint Valentin à toutes et tous !

 

 

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 16:08

Lenoir.jpg«Salut à vous, Entre musique pas comme les autres et vie au grand air, j'ai enfin choisi. Merci pour ces longues années de complicité et de soutien indéfectible. Cela ne sera pas facile de vivre sans ce rendez-vous quotidien. Vous me manquerez.

Caresse et bise à l'oeil»

Bernard Lenoir

 

C'est par ce communiqué, à la fois sobre, libre et émouvant, à l'image de l'homme qui a fait vibrer pendant tant d'années (depuis 1990 !) l'antenne de France Inter d'ondes musicales indépendantes, que Bernard Lenoir a choisi de tirer sa révérence.

 Cela faisait déjà plusieurs années que l'émission était sur la sellette, repoussée de plus en plus tard dans la grille, où l'indé ne trouve plus aujourd'hui de soutien indéfectible, décalée au hasard de l'actualité et de la programmation, sans tête ni raison...

Après avoir annoncé voilà une semaine l'arrêt programmé des célèbres Black Sessions, qu'il avait initiées en 1992, à l'instar des Peel Sessions du grandiose John Peel sur la BBC, son alter ego d'Outre-Manche, sa décision est prise.

Tu nous manqueras aussi

Caresses et larme à l'oeil

 

Voir le lien Facebook : http://www.facebook.com/group.php?gid=9982607523

Lire aussi notre article sur l'émission, déjà en péril à cette époque.

Lui laisser un message sur le site de France Inter

 

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 22:01

Steflafouine.jpgÀ deux doigts de rebaptiser ce blog «Le furet esseulé», votre bel ami à poil doux tient tout d’abord à sonner l’alarme avant de se suicider dans les limbes du Net, de saborder ce bel ouvrage pour cause de désertion prolongée, de s’inventer un nouveau pseudo (la griffe ? le hérisson douillet ? la choupinette cendrée ?) et de massacrer sur son passage l’intégralité de ceux qui n’auront pas soutenu ces magnifiques lignes depuis le début de leur existence. Dans un dernier geste désespéré, je lance donc un appel : l’un d’entre vous a-t-il vu la fouine ? Pourriez-vous la rappeler à la raison ? Lui dire que ses mots nous manquent ! Que sans son humour, cet espace n’a plus lieu d’être ! Que sans sa patte décalée, le furet devient bancal ! Envoyez vos messages de soutien au plus vite… car le furet se meurt !

 

Fatigué. Mal inspiré. Tracassé. En rut printanier. En week-end bien mérité. Depuis quelques semaines, le furet en a entendu des belles et des trop mûres, des excuses pas toujours exquises, des fariboles bien folles, des justifications pas très canon, des explications un peu bidon… Tout cela est en somme un peu casse-bonbon !

 

Pourtant en cherchant bien, ce ne sont pas les bons sujets qui manquent : une balade parisienne bien sentie comme seule cette petite bête sait nous en faire profiter avec une intelligence inégalée, le dernier Editors (vu à l’Olympia il y a peu et qui a enchanté nos oreilles de mammifères velus), l’excellence des photos de notre très bonne amie Anne Chaussat (à retrouver à tout prix sur ce lien : http://www.flickr.com/photos/maracuya73), la rage de voir les banques mener le monde (la fouine peut être très prolixe sur le sujet des banques, c’est un rayon qui le connaît), etc., etc.

 

Alors si comme moi, sa plume vous fait défaut, que vous n’en dormez plus la nuit car sa drôlerie vous apaisait, que vous vous languissez de retrouver ses vidéos décalées, sa patte de fouine à la toile émeri et son humour entier, faites-le savoir : adressez-lui toutes sortes de commentaires ici et maintenant… C’est parti !


 

Le furet tout ébaubi, abasourdi, à plat(ti)


 

 

 

Un dernier appel au secours :

 

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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 23:04

sommeil.JPGConsciencieux jusqu’à la moelle, avec un sens du devoir se situant bien au-delà de la moyenne, la fouine et le furet en oublieraient presque leurs obligations blogguesques, au grand dam de leurs lecteurs fidèles en mal de lecture croustillante. En cause : des professions par trop prenantes, à tel point que ces braves et dociles boules de poil se transforment peu à peu en véritables bêtes de travail, alors qu’au fond, elles ne rêvaient que d’être… des bêtes de somme.

 

Et par bêtes de somme j’entends, non pas l’acception classique de cette expression qui reviendrait justement à dire l’inverse de mon propos (à savoir, exercer des travaux pénibles : soit exactement ce que ces pauvres bêtes subissent au quotidien, bien obligées de courber l’échine pour satisfaire les desiderata de chefs trop débonnaires pour être honnêtes…), mais celle, plus imagée, de petits mammifères en quête de sommeil (un grand somme en somme !) : de petits loirs qui voudraient ne pas seulement se tuer au travail, surtout quand ils envisagent ce que cela leur rapporte (rémunération : bof ! reconnaissance : proche de zéro !), des marmottous tout prêts de s’effondrer et qui aimeraient renaître pour entrevoir, ne serait-ce que l’espace d’un instant, l’ombre d’une vie sociale. Ô que cela doit être bon un verre entre amis à la terrasse encore ensoleillée d’un café, une balade, même parisienne, pour souffler sans s’essouffler, une escapade d’un week-end, histoire d’aller à la rencontre d’une autre culture (mais à quoi ressemble donc l’autochtone normand, le gardon londonien, le cousin belge ou le batave défraîchi ?).

À la place que fait-on, qu’obtient-on ? «Je fais ce que devoir m’appelle !» explique-t-on d’un fort joli ton. Ne confonds pas devoir et conscience, me rappelle sagement ma petite voix qui ne m’oublie pas !

Et quelle justesse dans le propos lorsque l’on sait que le mot travail provient en fait du latin tripalium, un instrument de torture ! Il désigne par la suite l'effort, l'application nécessaire pour faire quelque chose. Vous comprenez mieux maintenant pourquoi vous souffrez au travail ?

 

(inter) Éloge de la paresse

À l’inverse, savez-vous qu’en 1880, Paul Lafargue, le gendre de Marx, publiait Éloge de la paresse, un texte court dénonçant les profondes inégalités sociales de l’époque, encore tellement d’actualité : «Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste... Cette folie est l’amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu’à l’épuisement des forces vitales de l’individu et de sa progéniture.»

Le furet tout affairé vous conseille vivement cette passionnante analyse du rapport entre travail et capital, celle-là même qui nous aliène jour après jour, insidieusement, sans confidences, parce qu’il le faut, parce qu’on ne sait pas faire autrement, parce que tous les collègues le font, parce que n’est pas loup qui veut… Et que mouton, même si ça assomme, c’est tellement plus confortable.

Alors sans tomber dans l’extrême inverse du poil dans la main (la fouine et le furet en ont horreur, autant hiberner, au moins vous n’emmerdez pas les autres !!!), sachez vous ménager des moments de détente : vous fumez, grand bien vous fasse, ces instants vous permettent soit de réfléchir, soit d’exercer votre droit de discussion avec vos autres collègues intoxiqués ; sinon, allez aux toilettes, sortez tester la moquette de l’étage inférieur, la texture de la terrasse du dessus, rendez service aux collègues en allant chercher à qui du pain, à qui du vin, à qui un calepin…

Bref, détournez-vous de la routine pour vous intéresser aux autres, ce sera encore le meilleur remède au stress ambiant.

 

Le furet qui ne compte pas se faire (re)berner de si tôt !

 

C’est mal de se tuer au travail !

 

Travailler, c’est trop dur, version Alpha Blondy c’est bien meilleur...



Un cas d’école très instructif : Une dizaine de chômeurs et chômeuses racontent pourquoi et comment ils ont décidé de ne plus aller travailler. Après avoir fréquenté plus ou moins longtemps le monde du travail, ces hommes et femmes ont fui l'usine, l'entrepôt ou le bureau, bien décidés à ne plus accepter les règles de la guerre économique contemporaine. Loin de l'image du chômeur accablé ou déprimé, ces «sans-emploi qui n'en demandent pas pour autant» expliquent ouvertement pourquoi ils cherchent à s'épanouir en dehors du monde du travail, avec peu de ressources mais en disposant de temps à profusion.

 

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 23:40

catchebeauf.jpgIl y a de cela à peine deux années, n’importe quelle personne sensée, disposant de plus de cinq neurones actifs, aurait comme moi conchié* sur cette discipline aussi abrutissante que bestiale, aussi ignoble que dégoulinante de débilité, aussi purulente** d’idiotie qu’atrocement vulgaire. Tout à coup, je ne sais encore par quel truchement, voilà que cette ignominie est devenue à la mode, en vogue d’abord dans les cours de récréation, elle se répand aujourd’hui plus largement. Du coup, certaines personnes s’autorisent désormais à penser qu’ils peuvent en profiter librement car non, il n’est plus ringard ni désuet de regarder… du catch !!! Au secours, fuyons !

 

Mais les avez-vous bien regardés : suant d’huile de vidange à peine nettoyée ? Transpirant la bêtise humaine comme d’autres les toxines mal digérées ? Poisseux et aussi sexy qu’un foie de morue juste sorti de sa boîte ? Aussi bien essorés qu’une saucisse de cantine accompagnée de purée de pois cassée bien liquide ?

Et de quelle façon d’aucuns s’affichent aujourd’hui ouvertement pro-catch ?

Les aurait-on récemment libérés d’un poids ? Quelqu’un vous aurait-il avoué précédemment : je dois te confesser que jusqu’ici je matais le match de catch en cachette (répétez-le 10 fois de suite pour voir ! sinon vous êtes un vrai dyslexique !) ? Non, on vous dit comme ça, insidieusement : «Mon fils aime ça, je lui ai pris une place ! Son copain a insisté, j’y vais aussi !» Mais n’ont-ils donc aucune éthique, aucune conduite ? Vos amis sont-ils encore vos amis ? Vérifiez, comptez vite autour de vous, la lèpre catchique a sans doute déjà frappé et vous ne le saviez pas ! Grand bien vous fasse, vous êtes sans doute le dernier à résister à la tentation à la plus profonde sous-couche de la société du spectacle !

Le pire est que, en cherchant une image de catcheur pour illustrer cet article, que trouve-t-on ? Des choses aussi fines que Jean-Pierre Fuca (pour passer une bonne soirée à digérer), l’icône du chanteur de Marylin Manson (que je préfère encore à tous ceux cités précédemment), puis encore une tonne non pesée de Musclor masqués qui ont l’air aussi fin qu’une paire de chaussettes de ski après une journée de descente !

Le pire dans tout cela est que les parents dépassés cèdent sous la pression de leurs enfants qui ont encore trouvé là le plus beau moyen de mettre à terre des géniteurs incapables d’inculquer un minimum de règles primales à leur progéniture…

Ce show affreusement mis en scène avec le plus mauvais goût - à croire que c’en est un concours – ne saurait de plus jamais atteindre la dignité du moindre sport !

Tout ce beau monde ferait bien mieux d’aller s’éclater sur le 14e degré de Sexy Sushi qui ne se prend jamais rien au sérieux, mais sait le faire comme nul autre pareil !

 

* Conchier : Un adorable verbe très parlant, même à ceux qui le connaissent ni d’Ève ni d’Adam, qui signifie «souiller d’excréments». Je vous conseille vivement de la réutiliser en toutes circonstances.

Exemple : Je conchie sur tes souvenirs.

** Purulent : Au sens figuré pour ceux qui l’ignorent encore : Qui répand la putréfaction morale (ben je peux vous assurer que ça va mieux rien qu’en le disant !).

 

Merci Élise de m’avoir inspiré cette horreur ! Si tu y vas je ne te connais plus, mais restons amies !

 

Le furet qui exècre l’huile, les thons et les musclors !

 

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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 20:46

LesParisiensT1.jpgHaha me revoilà !!! Avec les parigots… Eh oui aucune plainte, aucune critique, que des encouragements. Imaginez que je fasse le même type d’article sur les Bretons, les Auvergnats, les Basques, Marseillais ou autre Ch’ti… Ah ça changerait tout hein !!! Mais aucun d’entre eux ne mérite un article de cette sorte. Mais pourquoi ce refus des parigots de se reconnaître avec tous ces travers ? Et puis parlons-en de Paris ; la Capitale de la France ne l’a pas toujours été. Mais qu’en était-il avant ?

Avez-vous déjà parlé avec un Parisien ? Non ? et bien je vais vous le dire. La première question qu’un parisien pose c’est « d’où tu es » ? Ah non pas du 92 ou du 93, ça il s’en fout le parigot quoique, le 92 et 93, c’est la jungle, la très dangereuse banlieue, là où le métro ne va plus. Non, ce qui l’intéresse c’est de savoir de quelle région tu es originaire. Pour moi, pas de problème, l’accent me trahit déjà mais, à les entendre tous, Paris n’est peuplée que de provinciaux. Vous imaginez : la capitale n’est peuplée que de bouseux qui ont quitté leurs bottes en caoutchouc pour venir à la ville mettre des escarpins… Le pire c’est que même le Parisien dont la famille habite la capitale depuis au moins 2 générations te dira qu’il n’est pas Parisien... Non, il trouvera toujours une origine lointaine d’où est originaire l’arrière arrière grand père,  d’où est issu son nom de famille, ou un lieu de villégiature dans lequel le Parigot a investi, une fermette ou une villa en bord de mer, son projet pour sa future retraite bien méritée.

Mais alors il y a un problème : le Parisien qui se fait fort d’être un citadin pur et dur, rejette ne serait-ce que le banlieusard qui passe pour un paysou de la France profonde. Le Parisien ferait alors bien de se pencher sur l’histoire de la ville et il verrait bien vite qu’elle n’a pas toujours été la Capitale qu’elle est actuellement.

Eh oui !! C’est comme ça. Paris n’a pas toujours été la Capitale de la France. Ca vous en bouche un coin ça hein !!! Pour cela commençons par le commencement. Durant l’Antiquité, Paris n’était qu’une pauvre petite île qui prit ses aises sur la rive gauche,  sur la route allant à Rome. Et puis à la première menace, elle se referma dans son île. Mais quelle était la capitale de la France alors ? Ben Lyon bien sûr !!! Ensuite sous Charlemagne, ce n’est pas Paris qui est Capitale mais Aix la Chapelle. Et oui mes cocos vous voyez ce n’est pas gagné. Les capétiens… Ah oui ils sont maîtres à Paris mais viennent de Sens dans le 95… La revoilà la banlieue. Leur autorité ne dépassait pas non plus le territoire de l’Ile de France. Et puis très vite, à la Renaissance, il n’y a pas de capitale royale, la cour et le roi déménageront sans cesse dans les différents châteaux de la Loire. Mais à partir d’Henri IV, me direz-vous. D’abord c’est un roi Gascon et qui sentait l’ail. Soit, il s’est installé à Paris et Louis XIII aussi. C’est un peu grâce à lui d’ailleurs que le Louvre s’est développé, car il a voulu éviter sa mère, Marie de Médicis, qui logeait aux Tuileries avant qu’elle s’exile au Palais du Luxembourg. Mais pour votre culture, Louis XIII est né à Fontainebleau et mort à Saint Germain en Laye. Et voilà tout retombe comme un soufflé. Encore la banlieue. Et puis Louis XIV, parlons-en de celui là. Il détestait Paris autant qu’un provincial. C’est pour ça qu’il l’a quitté illico presto pour s’installer dans son Palais, son œuvre : Versailles. Et la Capitale de la France alors, et bien c’était Versailles et puis c’est tout. Jusqu’en 1789 où Louis XVI devra revenir résider à Paris, aux Tuileries. Et oui c’est vraiment à ce moment là que Paris deviendra Capitale de la France. Mais tout n’est pas joué. Un peu plus et Napoléon choisissait Lyon comme Capitale. Il s’en est fallu de peu. Et puis, je vous passe les épisodes peu glorieux, où le gouvernement a délaissé les Palais parisiens pour fixer la Capitale à Tours ou Bordeaux. Vous voulez aussi que je vous parle de Vichy ? Non,  pas de son eau gazeuse ou de ces pastilles. Ah non, je comprends, faut pas s’encombrer de mauvais souvenirs.

Et voilà en conclusion, on peut dire que tout cela est bien fragile. Qui dit qu’un jour la capitale ne sera pas à Lyon, Bordeaux, Toulouse ou Lille ? Ah ça vous en boucherait un coin ça. Il faudrait déménager pour rester en phase avec la mode. Mais cela changerait-il quelque chose ? Le parisien s’adapterait et deviendrait Lillois, Bordelais, Lyonnais ou Toulousains. Avec un peu de chance, l’accent à la mode serait l’accent Ch’ti ou Toulousain et imaginez que ce soit l’accent marseillais. Quel pied d’entendre le Président avec son accent de Marseillais faire son discours du 14 juillet sur le vieux port en tintant ses phrases de putain ou enculé. Bon allez, suffit de rêver ; Paris est Toujours Paris et demain, dans le métro, il faudra jouer des coudes pour aller bosser !!!

La fouine pugnace

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 21:46

Veil2.jpgSimone Veil entre à l’Académie française. On ne pouvait rêver plus belle introduction pour débuter cette nouvelle rubrique : La minute féministe, tant le respect pour cette grande dame est unanimement partagé par toutes les couches de la société, tant la personnalité préférée des Français est l’un des derniers symboles républicains de l’intégrité. On aurait bien rêvé la première dame de France à la tête du conseil constitutionnel, mais c’est un autre débat…

 

 

Rappelez-vous… 26 novembre 1974. Simone Veil, alors ministre de la santé, présente courageusement son projet de loi sur l'avortement à la tribune de l'Assemblée nationale.

Extraits : «Je voudrais vous faire partager une conviction de femme. Je m'excuse de le faire devant cette assemblée presque exclusivement composée d'hommes. Aucune femme ne recourt de gaieté de coeur à l'avortement...» Elle poursuit en expliquant la situation des femmes que la loi rejette «dans l'opprobre, la honte et la solitude», et s'interroge : «Parmi ceux qui combattent aujourd'hui une éventuelle modification de la loi répressive, combien sont-ils ceux qui se sont préoccupés d'aider ces femmes dans leur détresse ?»

Ces mots, proclamés à une période où la femme venait juste d’obtenir un secrétariat d’État à la condition féminine (après quelques années de lutte pour des droits aussi banaux que celui d’ouvrir son propre compte bancaire sans la signature de son mari - vive 1968 ! - ou aussi vitaux que celui de prendre la pilule – loi de Neuwirth en 67 confortée en 1975), ont donné place à un débat houleux qui n’est toujours pas clos aujourd’hui, tant l’intégrisme catholique reste ancré jusque dans la tête des couches dominantes et notamment celle de certains membres de notre gouvernement actuel. En aparté, signalons que notre cher président a failli ne pas se rendre à la cérémonie à l’Académie française (il n’aurait pas digéré la petite phrase de Simone Veil sur le fait qu’il aurait pu intégrer une seconde femme au conseil constitutionnel !) : son volte-face ne leurre personne…

Petit rappel : la loi légalisant l’avortement avait été votée le 17 janvier 1975 à titre provisoire… pour une période de 5 ans. Elle fut heureusement reconduite en 1979 à titre définitif. On l’a échappé belle !

Rappeler ce moment historique aujourd’hui n’est pas un vain mot. L’avortement est un droit, certes, mais un droit encore trop souvent bafoué, tant il peut s’avérer difficile à obtenir… Le nombre de centres et d’hôpitaux pratiquant l’IVG est en baisse constante, les rendez-vous repoussés aux Calandes grecques obligeant encore trop souvent les femmes à se rendre à l’étranger le terme dépassé, les femmes sont systématiquement culpabilisées, aucune aide psychologique n’est offerte à l’issue de l’intervention, qui pourtant est réellement traumatisante !

Dans ces conditions, je tiens à remercier sincèrement Simone Veil pour son apport envers la cause des femmes, qui ne s’est pas arrêtée au droit à l’avortement, mais a continué avec la défense de la parité, de l’égalité au travail, etc.

Dans tous les cas, les hommes comme les femmes doivent rester vigilants : non ces droits ne sont pas des acquis, oui ils peuvent toujours être remis en cause, oui il faut constamment garder en tête que nos droits se réduisent aussi vite que la crise est foudroyante !

Restez éveillés !

 

Signé le furet en lutte pour la bonne cause

 

Ne manquez pas de revoir en vidéo les combats de Simone Veil :

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-combats-de-simone-veil-en-videos_856203.html


 

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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 12:59

crachat1.jpg Je suis humide,

Je suis flasque,

Je suis de couleur blanche, beige, vanille (c’est le ton à la mode),

Transparent ou alors bien épais,

Je peux être gros et en une seule fois,

Ou alors, je peux être de taille moyenne et suivi d’une ribambelle de petites répliques (comme si mon créateur s’y était repris à plusieurs fois..),

J’ai la chance de pouvoir apercevoir les culottes des filles si elles me marchent dessus,

Je peux atterrir sur une chaussure par exemple, je coule et me sens à l’aise,

Je viens du fonds des gorges,

Un doux raclement accompagne souvent ma venue,

Donc ne faîtes pas comme si vous ne me voyiez pas, mon arrivée est souvent annoncée,

Et comme j’orne les trottoirs de toute part, vous ne pouvez pas m’éviter,

Ou alors si, vous pouvez m’éviter, mais vous perdrez du temps à faire des détours…

A de rares fois, j’atterris lascivement sur une vitre, mon créateur la pensant ouverte….

Oui, j’ai beaucoup de succès, je suis présent partout,

Je véhicule tellement de … microbes…,

Je suis le Crachat.

Là où vous irez je serai.

Regardez en sortant de chez vous, vous allez me rencontrer, à coup sûr.

La Belette dégoûtée

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