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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 20:38

BaiserÀ la suite du premier épisode dédié à la (re)découverte de son corps, entre les témoignages de rire et de connivence, une fidèle lectrice m’a soudain rappelé que j’avais fait une omission : celle d’évoquer le relâchement cutané ! Quelle erreur, mais entre les seins qui tombent, les cernes qui s’affichent et l’arrière du bras à muscler, nous risquons d’éloigner nos lecteurs à l’heure de parler d’un sujet beaucoup plus sexy : les joies amoureuses ! Du balai donc les résistances du corps, nous valons tellement plus…

 

 

L’avantage avec la quarantaine, c’est qu’en matière amoureuse, on est au sommet de son art. On sait exactement ce que l’on veut (et ce que l’on ne veut pas), ce qui n’empêche pas pour autant de se laisser aller à de nouvelles aventures par instants, juste pour voir… Je ne dis pas que cela n’aboutira jamais à un fiasco (au contraire) mais en tous points, on recherche le plaisir avant tout. Aucun intérêt donc à se fourvoyer avec des hommes ou des femmes qui seront votre exact opposé, ce qui ne vous garantira cependant en rien de tomber sur des cas sociaux…

Exemple : «Alors comment ça va les amours ? » «Ppppffffffff tu parles, je ne tombe que sur des gamins ou des vieux bedonnants…» Ou alors : « J’ai rencontré un jeune de 20 ans l’autre jour, tout allait bien jusqu’à ce qu’il sorte, de façon tout à fait anodine : ça doit être cool de coucher avec une vieille !!! » Pas facile tous les jours en effet !

Ni trop ventripotents pour les garçons, ni femme couguar pour les filles, le quarantenaire a en général de beaux restes et sait faire l’amour comme jamais auparavant. Il comprend donc vite qu’il lui faut profiter de cette expérience hors pair avant qu’il ne soit trop tard. L’horloge biologique court pour les deux sexes, qu’on se le dise !

Entre filles, les commentaires vont bon train (« Putain on est grave les filles », « J’ai tout le temps besoin d’avoir un truc dans la bouche », tiens celle-ci aurait pu passer inaperçue mais tout se rapporte au sexe au final !) ; entre garçons, le tableau de chasse s’affiche ou se vit selon le degré de sensibilité du spécimen. Et si l’affaire se joue entre hommes, fi des complications…

Seule ombre au tableau : le dépit affectif est malheureusement trop souvent au rendez-vous (remise en question en milieu de vie oblige)… Du coup, on redouble d’efforts pour continuer à plaire, et sans aller jusqu’au passage de truelle pour combler les trous béants dans les pores de la peau ou bien à la remise en forme complète gym-abdos pour éviter le ventre qui tombe ou l’effet tonneau (ce dernier s’adresse plus aux garçons), on prête un minimum d’attention aux détails gênants…

Sauf que parfois on se laisse un peu aller… Et quand il s’agit de sortir, les conseils sont les bienvenus. Tu n’es pas prête, pas si grave car « Faut le tenter le look fracasse, peut-être tu pues de la teuch de façon subtile ! » (conseil d’amie). Toujours pas prête, un rendez-vous loupé, toujours pas grave, à 40 ans, on garde le moral, on fonce et on se dit, histoire de se motiver : « Rappelle moi d’être gracieuse quand j’ai un rencard ! »

Encore plus gracieux (et toujours aussi véridique, entendu dans la vraie vie et tout et tout), au moment où des hémorroïdes - très incommodants - apparaissent : «J’ai hâte que mon cul se répare parce que sinon le mec va me dire : oh mais c’est quoi ce 2e clitoris !»

Hormis ces peccadilles du corps, le quarantenaire sait se laisser aller, aime vivre tout en sachant prendre des gants pour ne pas heurter l’autre, bref, on finit par se retrouver entre gens civilisés… Ou bien on finit par prédire à l’autre d’aller se faire aider… (voire pire quand l’élégance disparaît).

 

 

Playlist : Chansons d’amour, de désir et de désamour de 1970 à 2010 (je sais, le choix est vaste)

Découvrez la playlist 40 ans épisode 2 avec Verone

 


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