Bon ce soir je vais m’attaquer à un sujet qui me tiens à cœur. On ne va pas se la faire, on commence à bien se connaître maintenant. Dans mon bestiaire mon thème d’étude préféré est le parisien. Quand je vous disais que le sujet était inépuisable. On trouve plusieurs spécimens qui ne manquent pas de nous surprendre. Ce soir, j’ai pris dans mon album 2 échantillons qui méritent le détour. Le parisien, le vrai, enfin c’est ce qu’il croit. Et puis, le parisien est indissociable du banlieusard qui mérite tout autant notre attention. Mais n’attendons pas plus longtemps, rentrons dans le vif du sujet.
Les parisiens habitent Paris. Pour l’instant tout est clair pour vous. Personnellement, je dirais que les parisiens habitent l’Ile de France. Je vous sens perturbé. Eh oui le Parisien, le vrai, pense que Paris est le centre du Monde, que tout s’y passe, que c’est le seul territoire civilisé qui existe. Et oui le vrai parisien vit sur un périmètre isolé du reste de la France. Le périphérique est plus qu’une frontière. C’est la limite entre Paris et le désert français. Le fait d’aller en banlieue donne d’atroces migraines au parisien. Sans compter qu’en plus d’aller en terre hostile peuplée d’affreux sauvages on a du mal à se déplacer sans voiture. Oh bien sûr il y a les trains et le RER mais c’est dangereux, peu fiable et, une fois arrivé à la gare, vous n’êtes pas parvenu pour autant alors dans ce cas il faut être autonome en prenant son véhicule. Et puis quel intérêt d’aller en banlieue. On a tout à Paris. Les dernières fringues à la mode, les meilleurs téléphones portables, les cinémas, restaurants et magasins de tout et de rien. Bref autant dire que les modes se font et se défont à Paris. Tout ce que l’on pourra trouver en banlieue ne sera au mieux que le pâle reflet de ce qui se faisait le mois dernier dans la Capitale. Alors vous pensez bien, avant que ces nouveautés atteignent la province… Et puis le parisien est dynamique. Il parle un français entrecoupé de mot anglais qui le fait paraître au courant de tout , plein de fougue et d’entrain. Il aime la qualité, celle qu’on trouve à Paris. Bref le Parisien le vrai est nombriliste. Sauf que, son nombril ne se trouve pas au même endroit que chez nous. Il se situe sur la partie la plus rebondie de notre corps. Pour conclure on peut donc dire que le Parisien est un vrai trou du c…
Indissociable et tellement différent voici donc le francilien. Il n’habite pas l’Ile de France. Bon vous suivez ou pas, je vous ai déjà dis que c’était le Parisien qui habitait l’Ile de France. Le Francilien habite la Francilie. En fait ça n’est que pure sémantique car le Francilien n’est en fait qu’un banlieusard. Et le banlieusard n’est qu’un parisien frustré. Eh oui, si le banlieusard avait les moyens nécessaires, il habiterait Paris, mais ces finances limitées l’oblige à vivre en Banlieue. Il a le même état d’esprit que le parisien. Paris est pour lui aussi le centre du monde. Mais voilà il doit d’abord s’y rendre et ce n’est pas gagné. Les transports en commun offrent une possibilité de déplacement mais vous devez envisager un parcours plus ou moins long qui userait les plus patients. Autre possibilité, venir en voiture. C’est sans compter les embouteillages et, la cerise sur le gâteau, trouver une place pour se garer. Le banlieusard se reconnaît assez facilement car il n’a pas l’aspect du touriste mais se déplace toujours avec une bouteille d’eau et éventuellement des sandwiches ou des gâteaux secs. En fait une fois arrivé, le banlieusard a perdu tout intérêt à ce qu’il venait faire à Paris car il est épuisé de son expédition. Il s’est énervé au moins 3 fois, s’est engueulé avec sa moitié et à failli se battre au moins 2 fois avec un co.… de Parisien qui se prend pour le trou du C… du monde. Là c’est le pompon. Le Parisien traite toujours le banlieusard avec condescendance, et ça, le banlieusard ne le supporte pas. Il en a déjà suffisamment chié pour venir jusque là, ce n’est pas pour se faire traiter de sous parisien non plus. Côté langage par contre, le banlieusard parle un patois, propre à son quartier de banlieue, coupé de verlan et de quelques mots de vocabulaires propres à la composition de son immeuble. C’est un code qui permet de reconnaître ses compatriotes et surtout de ne pas se faire comprendre de ses ennemis. Pour finir le banlieusard est un pauvre plouc qui croit qu’en copiant le Parisien il pourra un jour le dépasser.
Et oui pour nous pauvres provinciaux, nous ne faisons pas la différence. Non contents de vivre les uns sur les autres toute l’année, ils
doivent avoir peur de se sentir seuls durant l’été car ils envahissent nos plages. Quel plaisir trouvent-ils à s’entasser les uns sur les autres, comme s’il ne faisait pas assez chaud comme ça.
Décidemment ils sont fous ces parigots.
la fouine obsédée