C’est une occasion
qui ne se présentera pas souvent. Il est donc bien légitime de vous faire part de mon enthousiasme afin que cela marque les esprits. Celui dont je vous parle est un citoyen du Monde… Bien sûr, il
a un passeport français, mais son parcours est émaillé par des rencontres, des voyages, des expériences qui l’ont façonné. Son nom est Rover, oui comme la bagnole et mesdames vous verriez la
carrosserie, c’est pas une Twingo, c’est plutôt un modèle limousine (je parle toujours d’un format de voiture). Je souhaite vous parler de ce concert
exceptionnel que j’ai vu ce soir et par la même occasion vous en faire écouter quelques morceaux.
Je m’étais un peu renseigné sur cet électron libre. Certains le comparent à Depardieu, mais voilà comparer un petit jeune de 33 ans à un vieux roudoudou de plus de 60 ça le fait pas. En plus, quand on écoute son album il a des sonorités très transparentes assez aigues… Une voix d’ange quoi. Il était donc inimaginable pour moi d’avoir en face de moi un géant… Pour vous donner 2 petits exemples, si il met un bras à la parallèle du sol, le furet peut passer dessous en courant sans même que sa fourrure lui frôle le bras… Et le furet à la toison sur la tête bien fournie. La fouine, qui a une taille tout à fait respectable, s’est sentie comme un petit nabot a côté de lui. Eh bien !!! Il n’a pas du tout le physique de sa voix et le décalage est tellement marqué qu’on est obligé de le signaler… Je comprends maintenant la comparaison avec Depardieu… Non ce n’est pas la taille de son nez, qui ma foi, est très bien proportionné ni ses « beaux cheveux » comme l’a hurlé une groupie en délire, ni même ses yeux, comme lui même l’a suggéré pour rebondir sur la qualité de sa pilosité capillaire : non c’est son Charisme. L’entrée dans la salle, sans même qu’il ait ouvert la bouche, force le respect.
Bon, ce blog n’est pas non plus un tabloïd qui va s’appesantir sur les attributs physiques d’une future figure incontournable de la scène pop rock française. Il faut aussi parler de ses compositions.
Vos avez déjà eu l’occasion d’écouter Rover dans différentes publications de ce blog, en particulier dans les play list du Furet. Cette fois-ci, vous n’y couperez pas non plus mais l’écoute d’un CD, arrangé et mixé, n’a rien à voir avec un concert. La voix donne toute son intensité, fait passer une émotion brute. La présence sur scène et l’expression de l’interprète vous indiquent également comment sont vécus les différents textes. Dans le cas qui nous intéresse, notre héros a un sacré coffre, oscillant sans cesse des aigus au grave. La rondeur et le naturel des mélodies n’ont pas d’égal avec la qualité de son chant. Tout en maitrise, on sent que s’il le voulait, il pourrait aller encore plus loin dans ses possibilités vocales. De mon côté et afin que vous puissiez avoir un point de comparaison, j’ai pensé à certains morceaux de Sébastien Schuller ou lorsque il va dans les graves, certaines intonations m’ont également rappelé le chant de Peter Murphy dans Cuts you up. Il semble que je sois tout seul à partager ce sentiment mais ce qui est clair c’est que chacun y a trouvé ses références et son compte. En plus d’avoir du talent, il est fédérateur. Que demander de plus ?
Le concert de ce soir était complet, donc n’ayez aucun regret, vous n’auriez pas pu venir partager ce moment de bonheur avec nous. Par contre, si cette date était la première de sa tournée de son premier album, ce n’est que le début. Il va surement faire un concert près de chez vous ; alors ne le manquez pas. Ceux qui iront faire un tour à Solidays en juin, auront la chance de pouvoir l’entendre.
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