Il est de ces musiques qui dès la première écoute vous scotchent littéralement au siège, aspirent votre esprit
pour l’emmener dans un ailleurs où il vogue en toute quiétude, puis l’enveloppent pour le remplir d’allégresse… Non ce n’est pas le printemps, mais il en serait la bande son idéale ! C’est
Chapelier Fou, un hurluberlu messin qui avec son premier album 613, pousse grand la porte des géants.
À la première écoute, on pourrait se dire que l’homme a fait ses classes sur les bancs de l’école d’un Yann Tiersen. Si l’on approche à coup sûr de la vérité dans le modèle de création (un multi-instrumentiste fou, décharné, touche-à-tout, bidouilleur et onirique), ce ne serait que saborder la majeure partie de sa personnalité.
La patte habile, l’artiste maîtrise autant la douceur de l’électro que le sens des mélodies classiques, la rythmique appuyée que la langueur douce amère, la virtuosité du violon que la chaleur du bouzouki…
Avec des titres aussi éloquents et rêveurs que Les métamorphoses du vide, Entendre pousser la forêt ou G Tintinnabulum, son véritable premier album (il a déjà deux EP à son actif : Darling darling darling et Scandale), 613, est une folle pépite musicale que l’on a envie de faire partager instantanément.
Pour vous prouver que Chapelier Fou, de son vrai nom Louis Warynski, porte bien son nom, sachez que 613, c’est le nombre invariable de graines que l’on trouve dans une grenade… Faites le parallèle vous-même avec ce que vous venez de lire et vous comprendrez de quelle façon sa musique s’insinue en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, dans les interstices de votre cerveau pour ne plus s’y déloger.
Si l’album est en passe de s’installer sur bon nombre de platines, d’ordinateurs et lecteurs mp3 d’ici quelques mois (moi, c’est déjà fait !), on imagine déjà l’artiste dresser la bande-son du prochain Tim Burton ou encore composer pour un nouveau défilé de mode de Découflé.
Du haut de ses 26 ans, Chapelier Fou a déjà conquis le Printemps de Bourges et les Eurockéennes de Belfort dont il a fait partie des révélations et aujourd’hui il n’attend plus que l’explosion.
Pour en revenir à Yann Tiersen, sachez enfin qu’il sera à ses côtés, à l’invitation de Matt Elliott (dont la voix enchante Half of the time), pour participer au prochain opus de Third Eye Foundation.
Si vous êtes pressés d’acquérir, tout comme moi hier, ce bijou musical, foncez sur cd1d.com
En attendant, délectez-vous de ces trois vidéos avant de courir découvrir le personnage en live : il passe notamment le 16 avril au Printemps de Bourges ou le 22 avril à Saint-Ouen !
Le furet aux anges devant tant de beauté
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